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Synsepalum dulcificum (Schumach. &
Thonn. Daniell) is a West African shrub
which is listed as vulnerable by the IUCN.
Its importance for local people in Benin
has been little documented. This study
takes up this issue and was carried out
to assess local knowledge, use value
and the economic importance of the species for local people. Ethnobotanical and
economic surveys were conducted with
606 respondents from 13 socio-cultural
groups in southern Benin. Ethnobotanical
and economic indices (citation frequency,
ethnobotanical use value and mean
income generated) were computed and
their significance tested using generalized linear models and Kruskal and Wallis tests. The results showed that S. dulcificum was well known to local people in
southern Benin (100% of respondents),
who mostly grew it in their home gardens.
All parts of the plant were used, mostly for
medicinal, food and spiritual purposes.
Knowledge of the shrub and its use value
varied among the socio-cultural groups,
decreasing along a gradient from south-east to south-west. Knowledge and use
value were also dependent on gender,
age and activity, and concentrated among
men, adults, elderly people and traditional healers. Economic data showed a
short marketing chain. The low average
income generated by selling the fruit
(about US$ 28 yearly per seller) reveals
the low economic value of the species,
which is a declining subsistence resource.
Optimising the conservation and uses of
the species would require (i) nutritional,
phyto-chemical, pharmaceutical, phenological, morphological and genetic investigations, (ii) the development of sylvicultural method, (iii) inclusion of the species
in formal conservation policies and (iv)
development of a value chain by establishing a structured production channel.
Synsepalum dulcificum (Schumach. &
Thonn. Daniell) est un arbuste originaire
de l’Afrique de l’Ouest, inscrit sur la liste
des espèces vulnérables de l’UICN. Au
Bénin, son importance pour les populations locales reste peu documentée.
L’étude avait pour objectif d’évaluer les
connaissances endogènes, la valeur
d’usage et l’importance économique de
l’espèce pour les populations locales.
Des enquêtes ethnobotaniques et économiques ont été conduites auprès de
606 personnes réparties dans 13 groupes
socioculturels du Sud-Bénin. Des paramètres ethnobotaniques (fréquence de
citation, valeur d’usage ethnobotanique)
et économique (revenu moyen réalisé) ont
été calculés, et leur significativité éprouvée par l’ajustement de modèles linéaires
généralisés et le test de Kruskal et Wallis.
Les résultats ont montré que S. dulcificum
était bien connu des populations locales
du Sud-Bénin (100 % des enquêtés), qui
le cultivaient notamment dans les jardins
de case. Toutes les parties de la plante
étaient utilisées à des fins médicinales,
alimentaires et spirituelles. Les connaissances et la valeur d’usage de la plante
variaient entre les groupes socioculturels
du Sud-Bénin, avec un gradient décroissant Est-Ouest. Les connaissances et la
valeur d’usage variaient suivant le sexe,
l’âge et le domaine d’activité, les connaissances étant concentrées au niveau des
hommes, des adultes et personnes âgées,
et des praticiens de la médecine traditionnelle. L’évaluation économique a révélé un
circuit de commercialisation relativement
court. Le faible revenu moyen réalisé sur
la vente des fruits (environ 28 USD par an
et par commerçant) illustre la faible valeur
économique de l’espèce qui constitue une
ressource de subsistance en déclin. La
conservation et la valorisation optimale de
l’espèce nécessiteront des investigations
sur les plans nutritionnel, phytochimique
et pharmaceutique, phénologique, morphologique et génétique, le développement d’une sylviculture, l’intégration de
la plante dans les politiques formelles de
conservation, et enfin le développement
d’une chaîne de valeurs à travers la mise
en place d’une véritable filière. |
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