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De part son extension spatiale et ses interactions avec les différents secteurs
productifs, le développement agricole est l'un des moteurs fondamentaux de l'économie
nationale. L’évolution des politiques de développement rural adoptées par l’Etat ont fait
du développement de l’irrigation un invariant et une constante de la politique agricole, en
tant qu’impératif technique et socio-économique incontournable. Le développement de
l’agriculture ayant été incontestablement considéré comme le moteur du développement
rural.
Les questions relatives à l’aléa climatique continuent à revêtir une importance
majeure compte tenu de son impact sur le milieu rural en général et agricole en particulier
risquant de compromettre les efforts de développement entrepris. La sécheresse que
connaît le Maroc, depuis quelques années, a contraint les opérateurs agricoles (différents
niveaux de décision) à la considérer comme un phénomène structurel.
La présente communication se propose d’étudier les comportements et les stratégies
adoptés par ces opérateurs face à l’aléa climatique. Pour ce faire trois niveaux de décision
(opérateurs) seront distingués à savoir :
ÿ Opérateur National: Pouvoirs Publics Notamment le Ministère de
l’agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts ;
ÿ Opérateur Régional: Office Régional de Mise en Valeur Agricole de la
Moulouya ;
ÿ Opérateur Local: Agriculteur.
L’étude met en relief l’interactivité entre ces trois niveaux dont les décisions sont
perçues différemment. L’agriculteur, particulièrement, adapte son comportement et ses
stratégies en fonction de ceux des autres opérateurs.
Dans cette optique notre analyse porte spécifiquement sur le comportement de
l’opérateur régional et local en distinguant entre les zones irriguées en grande hydraulique
(GH) et celle en petite et moyenne hydraulique (PMH).
Nous allons donc montrer que l’ORMVAM, en cas de pénurie d’eau, prend un
certain nombre de mesures et d’actions en matière de gestion des ressources en eau qui se
répercutent entre autres sur le type, la superficie des cultures, la dose d’irrigation… Pour ce
qui est des stratégies développées par l’agriculteur pour faire face à la sécheresse, on cite
notamment la maîtrise des techniques d’irrigation à la parcelle, le développement de
l’irrigation localisée, le détournement de l’eau vers des cultures plus valorisantes et la mise
en place de cultures moins exigeantes en eau.
L’opérateur local se trouve en fait confronté, en plus de l’aléa climatique, aux aléas
relatifs aux décisions des autres opérateurs. |
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